L’OP bovins d’Agrial veut redonner envie aux producteurs d’investir dans la filière. Les chiffres montrent l’augmentation de la marge brute des ateliers d’engraissement.

L’heure est à l’optimisme pour l’OP bovins d’Agrial. Le prix du broutard a dépassé la barre des 1000 € en février et y est resté. Le prix de la viande a augmenté depuis l’été 2021 et a franchi les 5€/kg.«Durant toute ma carrière d’éleveur, et cela fait plus de 35 ans, je n’ai jamais vu de tel prix pour la viande, confirme Eric Coignard, président de l’OP, le levier est aujourd’hui dans la main des producteurs». En organisant mercredi une journée �œpuissance viande” destinée aux adhérents, la coopérative voulait donner envie d’investir dans la filière,  en montrant les perspectives. Une cinquantaine d’éleveurs sont venus à Mayet, sur l’exploitation de Julien Ménager.

Situé dans une zone de production fourragère, maillée d’outils d’abattage, le territoire de la coopérative a de nombreux atouts pour produire de la viande. «Et la consommation de viande en France est de 23 kg/habitant, contrairement à d’autres pays, comme la Pologne, plutôt exportateur», rappelle Philippe Leprince, directeur de l’OP. Mais si la demande et les prix sont favorables, la décapitalisation est en marche dans certaines zones. «S’ils veulent être approvisionnés, les outils d’abattage doivent changer de logiciel, déclare le président, avant ils venaient chercher les animaux selon leurs besoins. Aujourd’hui, c’est à eux d’inventer des filières pour valoriser tous les animaux de l’exploitation». Eric Coignard pointe également «le bien-être des éleveurs» comme nouvelle approche pour créer de nouvelles filières.