A Mayet, Jean-Michel Bourgoin pratique depuis 4 ans la culture de tournesol après une céréale.

Jean-Michel Bourgoin s'est lancé dans la culture de tournesol après céréale en 2018 pour « valoriser les reliquats azotés du blé et produire une récolte de plus avant le prochain maïs ». Le 6 juillet 2022, il a implanté 8,5 ha en direct dans le chaume, derrière un blé améliorant, au semoir à tournesol couplé à un strip-till.

Crucial pour la réussite de cette pratique, le choix de la semence a été affiné au fil du temps par l'agriculteur, qui retient une variété linoléique hyper-précoce de 100 jours : il lui faut 3 mois pour former son potentiel de grain, puis 30 jours de dessiccation. Jean-Michel Bourgoin ne met aucun intrant dans sa culture, mais l'arrose, soit cette année 2 tours d'eau de 30 mm : un premier le 12/7 pour favoriser la germination, puis le 17/8 en pleine floraison. « Même si je ne récolte pas, cela ne me coûte pas plus cher qu'un couvert. » 
 

Le point délicat est bien-sûr de déclencher la récolte au bon moment : pas trop tôt pour permettre au grain de sécher, pas trop tard au risque de ne pas pouvoir battre, si la fleur pourrit. Dans sa parcelle, les têtes « tournent au noir » ce 24 septembre. « S'il ne pleut pas, nous pourrions attendre jusqu'au 4-5 novembre, pour profiter de la dessiccation naturelle. » En 2018, Jean-Michel Bourgoin a récolté 22 q/ha (remis aux normes).