Près de 200 personnes ont participé à la journée viande bovine organisée par la Chambre d’agriculture, jeudi 23 juin, sur l’exploitation d’Alain Bourgine, à Bouër.

-22%. C’est la baisse des effectifs  de vaches allaitantes dans la région entre 2018 et 2030 selon les projections du pôle économique de la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire, «soit plus de 150 000 ha de prairies qui ne seront plus entretenus». Un chiffre inquiétant que viennent corroborer les tendances des quinze dernières années dans le département de la Sarthe : -1,3% du cheptel allaitant par an. A cela s’ajoute la perte de plus du tiers des chefs d’exploitation (-37% entre 2018 et 2030). «Mais alors, comment continuer à produire de la viande?», questionne Delphine Breton, chargée de missions filière viande bovine à la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire. Et surtout, pour qui? Dans quelles conditions? Et sur quels critères?

Table ronde et ateliers

Pour comprendre les attentes des maillons de la filière viande bovine, la Chambre d’agriculture a organisé une table ronde, jeudi 23 juin, sur l’exploitation d’Alain Bourgine, à Bouër. Dans le cadre de la journée viande bovine, ce temps d’échange  a réuni Lucas Paris, futur éleveur de Saosnoises,  Pierre Guillaume, vice-président d’UFC-Que Choisir en Sarthe, Mickaël Doire, président de la fédération des bouchers-charcutiers de la Sarthe et Stéphane Chéron, acheteur pour l’abattoir de Socopa à Cherré.
L'après-midi, des ateliers étaient proposés sur l'exploitation autour de la contractualisation et de la qualité sanitaire des carcasses.